Je suis une ancienne athlète spécialiste du 400m. J’ai fait du haut niveau pendant une dizaine d’années. J’ai intégré l’INSEP en 2006 jusqu’en 2010 où j’ai obtenu un master en management du sport. En 2010, je suis partie en Angleterre pour sortir de ma « routine française ». Là bas, je profite de mon expérience sportive pour passer un certificat de coach personnel que j’obtiens. Après 2 ans, de retour en France, j’entraîne des jeunes en FSGT (Fédération Sportive Gymnique du Travail) pendant 2 ans. Aujourd’hui je vis à Lyon où je partage mon temps professionnel entre mon travail chez Nike entreprise et le coaching sportif en entreprise et pour particuliers.
Si je me suis orientée vers un métier du sport c’est tout simplement que le sport a toujours fait partie de ma vie et ce, depuis mon plus jeune âge. Le sport a d’abord été un exutoire : après l’école, l’entraînement me permettait de me défouler. C’est ensuite devenu une passion : le sport m’a permis de voyager grâce à mes résultats. Cette passion a évolué en gagne pain ; en effet mes premiers salaires proviennent du sport. Par ailleurs, le haut niveau, ses bons côtés (performances, sélections, voyages…) et ses moins bons (blessures, échecs…) ont développé ma connaissance du milieu aussi bien environnemental que physique.
Toutes ces expériences font que ma vie converge vers le domaine sportif
Cette question est en rapport direct avec la question 2. En tant que femme, je pense tout d’abord apporter mon savoir-faire, mon expérience à l’emploi sportif. Mais de manière plus générale, pouvoir donner une vision différente de celle des hommes qui ont plus souvent une approche plus stricte et catégorique de la pratique. Les femmes, pas forcément plus douce ou maniable, apportent « un œil neuf » en abordant les choses (un peu) différemment pour obtenir des résultats cohérents. Ce qui n’empêche pas les approches d’être complémentaire et donc les hommes et les femmes de partager leurs points de vue dans un objectif commun
Pour un préparateur physique et coach sportif femme, l’approche peut être différente de celle d’un homme mais pas forcément l’analyse. En effet, bien souvent l’analyse est identique : les problèmes, les causes sont identifiées. C’est la stratégie employée qui diffère, la façon d’aborder les choses pour arriver aux résultats escomptés.
La première chose que je dirais aux jeunes femmes qui souhaiteraient évoluer dans les métiers du sport est de s’accrocher. Dans ce milieu plutôt machiste, il est facile de perdre pied et d’abandonner parce qu’on perd confiance en soi. Les femmes, jugées sexe faible, n’arrivent pas en terrain conquis et doivent prouver leurs qualités, leurs valeurs, leur savoir-faire voire tout simplement leur envie de réussir. Nous devons tous les jours montrer…prouver que nous avons notre place dans un milieu souvent dirigé par les hommes. Mais, heureusement, aujourd’hui, les choses évoluent et nous commençons à voir des femmes qui imposent leurs idées, dirigent des clubs, associations, entreprises et autres.
En espérant que, à l’avenir, la femme sera l’égale de l’homme et qu’elle sera tout autant considérée