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Mon Parcours


Quel est votre parcours sportif ?

J’ai découvert l’athlétisme à l’âge de 10 ans à Issy les Moulineaux. La fille de ma marraine qui pratiquait ce sport, m’emmenait à ses entrainements auxquels je participais. C’est son entraîneur qui détecta en moi des qualités. A 15 ans, je me suis spécialisée dans la course du 320m Haies. Plus tard, lors de mes premiers championnats de France en 1997 à Dreux, un entraîneur me repéra et me proposa d’intégrer le pôle espoir de Haut niveau d’Athlétisme CDFAS Eaubonne dans le cadre d’une formation sport-étude. J’ai alors commencé un entrainement d’athlète de haut niveau sur 400m haies.

Pour des raisons personnelles et une blessure en 2001, j’ai mis fin à ma carrière.

En 2003 après la naissance de mon fils, j’ai repris les entraînements au club de Saint Quentin en Yvelines (78). J’y ai croisé un entraîneur avec des valeurs humaines, qui m’a beaucoup aidé et permis de reprendre confiance en moi. Avec lui, je me suis réorientée sur le 100m haies. Ces 5 années passées à ses côtés m’ont permis d’atteindre un niveau international. 

De plus, j’ai couru sous les couleurs de mon pays natal, le Congo, pendant 4 ans. J’ai pu découvrir l’athlétisme africain que je ne connaissais pas car je suis venue très petite en France (à l’âge de 4 ans) et je n’y étais pas retournée depuis lors. Cette expérience m’a permis d’avoir une autre vision de l’athlétisme. 

Durant ces années, j’ai eu la chance de participer à des compétitions nationales et internationales. Ce fut une expérience très enrichissante, tant au niveau sportif que personnel. Ce temps-là m’a aussi permis de faires d’incroyables rencontres.

En 2004, j’ai commencé en même temps à enseigner l’athlétisme et à préparer mon BPJEPS APT tout cela en continuant ma carrière d’athlète.

J’ai arrêté celle-ci en 2008 suite à une grave blessure. Progressivement, je me suis plus tournée vers ma fonction d’entraîneur.


Pourquoi vous êtes-vous orientée vers le métier d’éducatrice sportive ?

Je suis passionnée par le sport, surtout l’athlétisme, et très tôt j’ai voulu en faire mon métier. Tout en pratiquant l’athlétisme à 19 ans, j’entrainais déjà en club les jeunes âgés de 5 à 12 ans. Donc, pour moi, c’était une évidence.


En tant que femme, que pensez-vous apporter à l’emploi sportif ?

De la fraicheur et une nouvelle vision.


Avez-vous dû faire face à des stéréotypes au cours de votre parcours, de votre formation?

En tant qu’athlète, je n’ai pas rencontré cette situation. Pendant mon parcours professionnel j’ai toujours réussi à m’imposer au milieu des hommes, que ce soit en formation ou au travail. J’étais un peu un garçon manqué jusqu’à à peu près 18 ans et la majeure partie de mes amis sont des hommes. J’ai un très fort caractère avec du répondant, mais avec le temps, j’ai appris à l’utiliser à bon escient. Cet état d’esprit vient de nombreuses difficultés que j’ai eues à affronter dans ma vie. Et pour couronner le tout, je suis maman de 3 garçons (humour : « Mes garçons me disent souvent Maman ton regard fait peur ! »)


En tant qu’éducatrice sportive, pensez-vous avoir une approche / une analyse
différente des éducateurs (hommes) lors de vos entrainements ?

L’analyse n’a rien avoir avec le sexe.  Chacun travail différemment selon son chemin personnel et sa formation. Le plus important ce sont les résultats.


Que diriez-vous à des jeunes femmes qui souhaiteraient s’orienter vers ces métiers ?

De ne pas hésiter ! Nous, les femmes, avons autant notre place que les hommes dans les métiers du sport. Il faut avoir confiance en soi et en ses idées. Malheureusement, jusqu’à maintenant, la place de la femme dans les métiers du sport n’est pas celle qu’elle mérite. Je pense que plus on sera nombreuses, plus les choses pourront avancer plus vite. Alors les filles lancez-vous !