J’ai fait 3 ans en pôle espoir, de la quatrième à la seconde en tant qu’interne à Bourges. Ensuite je suis partie à Talence au pôle France où j’y suis restée 1 an, j’étais en 1ère ES. Depuis septembre 2018 je suis pensionnaire au pôle France Badminton à l’INSEP (Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance) qui regroupe les meilleurs joueurs garçons et filles. J’ai obtenu mon bac ES.
Avant de tomber dans le badminton je faisais du volley. J’étais déjà très compétitrice. J’ai voulu arrêter car on perdait trop souvent nos matchs et le coté collectif ne me convenait plus.
Ensuite, j’ai fait un an d’équitation, grosse erreur car j’étais de plus en plus insupportable avec mes parents. Pour la simple et bonne raison que je ne me dépensais pas, j’avais toujours autant d’énergie. Tout ça pour dire que c’est une amie de l’époque qui m’avait proposé d’essayer le Badminton, parce qu’elle voyait bien que j’avais besoin d’un sport où je serai épuisée à la fin d’une séance. Finalement, elle a eu raison.
Qu’on change d’avis sur le projet du simple dame en France. On est loin d’être une cause perdue je pense qu’il faut juste y croire. Qu’on est tout à fait capable de ramener nous aussi des médailles, il faut juste nous donner les bonnes clés pour qu’on s’exprime. Ce que je peux leur apporter (et j’espère y arriver) c’est d’avoir eu confiance en moi, en une femme.
Une journée classique ce serait deux entrainements par jour, avec musculation l’après midi. Sinon les autres jours on remplace la musculation par du footwork ou de la technique, tout dépend du planning de compétition.
Qu’on soit dans l’égalité par rapport aux hommes, qu’on soit un peu plus reconnue par le travail que nous fournissons.
Je pense qu’on ne peut faire que progresser de toute manière, donc ce serait plus de notoriété. Que dans le badminton, le cliché du sport de plage s’en aille peu à peu, qu’on soit un peu plus médiatisé pour enlever cette image.
Le mental en premier. Parce qu’il faut vraiment être plus fort que son corps pour y arriver et toujours avoir de la motivation pour ce qu’on fait car je pense que c’est le plus important. Après le reste suivra si on s’en donne les moyens. Se challenger, se donner des objectifs, être une morte de faim, en vouloir toujours plus. S’entourer des bonnes personnes, celles qui nous font avancer. L’environnement dans lequel on est n’est pas à négliger car c’est là où on s’entraîne, la où on vie en général.
Dans mon entourage, je ne connais personne qui vie réellement du Badminton, c’est très dur d’y arriver. Il faut être dans les meilleurs mondiaux pour y parvenir et encore.
Je leur dirai qu’il faut montrer de quoi les femmes sont capables. Je pense que cette phrase résume assez bien ce que je pense. Mais garder tout de même un pied sur terre au cas où ça ne se passerai pas comme prévu, a savoir les études. Sinon qui ne tente rien n’a rien.